L’essentiel à retenir : contrairement aux idées reçues, aucune preuve scientifique solide ne démontre que le port du soutien-gorge provoque l’affaissement de la poitrine. La ptôse mammaire résulte principalement du vieillissement naturel, de la génétique et de la gravité, facteurs bien plus déterminants que le choix des sous-vêtements. Cette clarification permet d’orienter l’usage vers le confort et le soutien nécessaire, notamment pour protéger les ligaments de Cooper lors d’activités physiques ou en cas de poitrine généreuse.
Le port du soutien-gorge accélère-t-il vraiment le relâchement des tissus ? Cette question divise, mais les experts apportent des réponses nuancées. Pour comprendre l’impact du soutien-gorge sur les seins, il est nécessaire d’examiner les preuves biologiques au-delà des idées reçues. Voici ce que la science révèle sur les véritables causes de la perte de fermeté.
- Soutien-gorge et seins qui tombent : le verdict des études
- Les vrais coupables de l’affaissement de la poitrine
- Le soutien-gorge : un allié sous conditions
- Trouver le bon soutien-gorge : un guide pratique pour chaque morphologie
Soutien-gorge et seins qui tombent : le verdict des études

Le soutien-gorge est-il un allié indispensable ou un faux ami accélérant le relâchement des tissus ? Voyons ce que révèlent les faits scientifiques actuels.
La fameuse étude qui a semé le doute
Une étude française a secoué les certitudes en suggérant que le port du soutien-gorge serait contre-productif pour la fermeté. Selon ces travaux, cet accessoire affaiblirait les tissus de soutien naturels de la poitrine, menant paradoxalement à une ptôse mammaire accrue au fil du temps.
Pourtant, il faut savoir que cette étude a été fortement critiquée par la communauté scientifique internationale. On pointe du doigt la faible taille de l’échantillon observé et une méthodologie jugée trop peu robuste pour en tirer des généralités.
Ses résultats sont donc à prendre avec d’énormes pincettes et ne constituent en aucun cas une preuve définitive.
Ce que la science dit vraiment aujourd’hui
A ce jour, aucune preuve scientifique solide ne démontre formellement que le soutien-gorge fait tomber les seins. Le débat reste ouvert, avec des avis d’experts très partagés sur la question.
Certains spécialistes, comme le gynécologue Maxim Ignatov, expliquent que ne pas en porter renforcerait les ligaments suspenseurs. L’argument principal est que l’absence de soutien artificiel forcerait les tissus à travailler davantage pour contrer la gravité.
« L’idée que le soutien-gorge rendrait les seins ‘paresseux’ est une théorie séduisante, mais les preuves manquent pour en faire une vérité universelle pour toutes les femmes. »
Le rôle des ligaments de Cooper : la clé du mystère
Au cœur de l’anatomie mammaire, on retrouve les ligaments de Cooper, des tissus conjonctifs agissant comme des « bretelles naturelles » pour soutenir la poitrine. Leur élasticité permet de maintenir la forme et la hauteur du sein.
Tout le débat scientifique porte sur le fait si le soutien-gorge, en prenant le relais, empêche ces ligaments de travailler et les atrophie. Ou si, à l’inverse, il les protège d’un étirement excessif et irréversible.
Les vrais coupables de l’affaissement de la poitrine
Si la relation soutien gorge seins fait débat, le sous-vêtement n’est pas le grand méchant. Alors qui est responsable ? Il est temps de se tourner vers les facteurs dont l’impact est prouvé.
Quand la génétique et l’âge s’en mêlent
Soyons clairs : l’âge est le facteur numéro un. Avec le temps, la peau perd son élasticité, la production de collagène diminue et les tissus se relâchent inévitablement. C’est un processus naturel imparable.
Ne négligez pas le rôle de la génétique. La qualité de la peau, la fermeté des tissus et la résistance des ligaments de Cooper sont en grande partie héritées. Certaines femmes sont simplement plus prédisposées.

L’impact des variations de poids et des grossesses
La grossesse et l’allaitement provoquent des changements de volume rapides. Ces variations étirent la peau et mettent les ligaments suspenseurs sous une tension extrême, fragilisant le maintien.
De même, les fluctuations de poids (effet yoyo) ont un impact similaire. La peau est mise à rude épreuve et peut perdre sa capacité à se rétracter correctement.
Les experts s’accordent à dire que la génétique, les variations hormonales et la gravité sont les véritables architectes de la ptôse mammaire, bien plus que le simple port d’un sous-vêtement.
Le poids de la poitrine : un facteur non négligeable
C’est physique : plus une poitrine est lourde, plus la gravité l’attire vers le bas. Cette tension constante sur la peau et les ligaments accélère leur étirement et l’affaissement.
C’est particulièrement vrai pour les cas d’hypertrophie mammaire, où le poids cause aussi des douleurs de dos. Le soutien devient alors une question de confort.
Le soutien-gorge : un allié sous conditions

La question n’est donc pas tant « porter ou ne pas porter », mais plutôt « quand et comment le porter« . Car dans certaines situations, il devient indispensable.
Dans quels cas le port est-il recommandé ?
Si la décision reste personnelle, le soutien-gorge est fortement conseillé dans des cas précis. L’objectif est de soulager le poids et de protéger les tissus des chocs et des tensions.
- Poitrines volumineuses (dès le bonnet C) : Il permet d’éviter les douleurs dorsales et cervicales, tout en limitant l’étirement de la peau. Maxim Ignatov le recommande d’ailleurs dans ce cas.
- Activité physique : Une brassière de sport est non négociable pour absorber les chocs, éviter les douleurs et préserver les ligaments.
- Peau fine ou fragile : Le tissu offre un soutien externe pour prévenir un affaissement prématuré, notamment pour les bonnets C et plus.
Le vrai danger : un soutien-gorge mal ajusté
Le principal problème n’est pas le soutien-gorge, seins libres ou maintenus, mais une mauvaise taille. Un modèle inadapté ne remplit pas sa fonction de soutien et peut même causer des dégâts.
| Signe d’un mauvais ajustement | Ce que vous devriez ressentir (bon ajustement) |
|---|---|
| Les bretelles scient les épaules ou glissent. | Les bretelles sont ajustées sans marquer (on peut passer deux doigts). |
| La bande de dos remonte entre les omoplates. | La bande de dos est droite et bien plaquée (90% du maintien). |
| Le sein déborde ou le bonnet baille. | Le bonnet englobe tout le sein sans compression. |
| L’armature blesse ou repose sur le sein. | L’armature épouse la base du sein sans gêner. |
Trouver le bon soutien-gorge : un guide pratique pour chaque morphologie
Maintenant que l’on sait que le choix est décisif, voyons concrètement quel type de soutien-gorge privilégier en fonction de sa poitrine et de ses besoins spécifiques.
Poitrines menues ou déjà affaissées : les modèles à privilégier
Pour les petites et moyennes poitrines qui manquent de fermeté, l’objectif est de recréer du galbe. Le soutien-gorge push-up est une excellente option pour rehausser et recentrer la poitrine.
Les modèles à coque sont aussi intéressants dans ce cas de figure. Ils donnent un aspect plus arrondi et plein tout en assurant une bonne couvrance. Pour un effet plus naturel, les triangles sans armatures peuvent suffire si le maintien n’est pas la priorité. Toutefois, si le complexe persiste, le lifting mammaire reste une solution plus radicale.
Poitrines généreuses : allier confort et maintien optimal
Pour les poitrines généreuses, la priorité absolue est le maintien. Il faut chercher des modèles qui répartissent bien le poids pour soulager le dos et les épaules.
- Les modèles emboîtants : Ils couvrent bien le sein et assurent une stabilité parfaite.
- Les minimiseurs : Ils répartissent le volume pour affiner la silhouette sous les vêtements.
- Les bretelles larges et rembourrées : Elles sont indispensables pour ne pas cisailler les épaules et offrir un confort maximal.
- Les armatures : Elles sont souvent nécessaires pour bien soutenir le poids.
Armatures ou sans armatures : le duel final
Il faut admettre que les modèles avec armatures offrent un maintien supérieur et une meilleure définition de la forme du sein. Ils sont souvent incontournables pour les poitrines lourdes.
Les modèles sans armatures, comme les bralettes, gagnent en popularité pour leur confort incomparable. Ils conviennent mieux aux petites poitrines ou pour les moments de détente, mais offrent un soutien limité. Le choix dépend donc d’un arbitrage entre maintien et confort. Pour celles qui souffrent du poids de leur poitrine, une réduction mammaire peut être une option à considérer.
Le soutien-gorge ne constitue pas la cause majeure de la ptôse mammaire, l’âge et la génétique jouant un rôle prépondérant. Son port reste une décision personnelle, bien qu’il soit conseillé pour soulager les poitrines volumineuses ou lors d’activités physiques. L’essentiel réside finalement dans la sélection d’un modèle parfaitement ajusté à sa morphologie.
FAQ
À ce jour, aucune preuve scientifique solide ne permet d’affirmer que le soutien-gorge accélère la ptôse mammaire. Bien qu’une étude médiatisée ait suggéré que le maintien artificiel pourrait affaiblir les tissus, ses conclusions sont nuancées par la communauté médicale en raison d’une méthodologie contestée.
Pour de nombreux experts, comme le gynécologue Maxim Ignatov, le soutien-gorge ne rend pas les seins « paresseux ». Au contraire, il jouerait un rôle protecteur en limitant la tension exercée sur la peau et les ligaments, particulièrement pour les poitrines volumineuses soumises à la gravité.
Les ligaments de Cooper sont des tissus conjonctifs qui agissent comme une armature naturelle pour maintenir la poitrine. La théorie […] ligaments de travailler et les atrophierait n’est pas validée par l’ensemble du corps médical.
Il est plus probable que le soutien-gorge aide à préserver l’intégrité de ces ligaments en évitant qu’ils ne s’étirent excessivement sous le poids des seins. Une fois distendus, ces ligaments ne peuvent pas retrouver leur élasticité initiale, rendant le soutien externe souvent nécessaire pour prévenir l’affaissement.
La ptôse mammaire est un phénomène naturel principalement dicté par le vieillissement et la génétique. Avec l’âge, la production de collagène diminue et la peau perd de son élasticité, ce qui entraîne inévitablement un relâchement des tissus, indépendamment du port de sous-vêtements.
Le port du soutien-gorge est fortement recommandé pour les femmes ayant une poitrine généreuse (généralement à partir du bonnet C) ou présentant une hypertrophie mammaire. Dans ces cas, il permet de soulager les tensions au niveau du dos et des cervicales, tout en soutenant le poids des tissus.
Il est également non négociable lors de la pratique sportive. Les mouvements et impacts répétés peuvent endommager irréversiblement les ligaments de Cooper si la poitrine n’est pas maintenue par une brassière adaptée, quelle que soit la taille du bonnet.
Un soutien-gorge inadapté se repère à plusieurs signes d’inconfort : des bretelles qui scient les épaules ou glissent, une bande dorsale qui remonte entre les omoplates, ou des armatures qui blessent la peau. Si le sein déborde du bonnet ou si, à l’inverse, le tissu baille, la taille ne convient pas.
Un modèle bien ajusté doit voir sa bande de dos plaquée horizontalement, car elle assure l’essentiel du maintien. Les armatures doivent épouser la base du sein sans comprimer, garantissant ainsi confort et soutien optimal sans entraver la circulation.


